Olivier Dekokere : Les différents signes officiels de qualité dans l’industrie agroalimentaire

 

L’industrie agroalimentaire, où travaille Olivier Dekokere, de par son importance capitale dans l’économie française, est soumise de fournir des produits de qualité. En France, il existe différents textes réglementaires pour garantir la qualité minimale d’un produit. On peut, par exemple, citer le règlement européen concernant l’étiquetage des denrées alimentaires, les règlements ou les directives européennes qui ont été prises dans le cadre de la Politique Agricole Commune (PAC) et les décrets nationaux et les codes d’usages.

Pour permettre aux consommateurs de trouver les produits de qualité dans les commerces, ces derniers portent, sur leur emballage à côté des informations réglementaires obligatoires (dénomination de vente, date de limite de consommation, etc.), une distinction qui les différencie des autres denrées. Ces produits de qualités regroupent un ensemble de démarches volontaires qui sont encadrées par les pouvoirs publics et qui garantissent aux consommateurs qu’ils achètent bien des denrées alimentaires de qualité qui répondent à des caractéristiques particulières régulièrement contrôlées par un organisme tiers indépendant. Cette qualité peut être définie par différents critères : la manière dont a été élevée un poulet, la non utilisation de pesticides, etc.

Ces labels de qualité sont décernés par les pouvoirs publics et par différents organismes comme l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) ou un organisme certificateur qui est accrédité par le Comité Français d’Accréditation (COFRAC) et agréé par les pouvoirs publics.

Ces critères de qualité sont très présents dans l’industrie agroalimentaire mais font doucement leur apparition dans le secteur industriel et des services. Dans cet article, nous détaillerons les différents signes officiels qui certifient la qualité des produits dans le secteur de l’agroalimentaire. Enfin, en tant que consommateur, il n’est pas toujours évident de s’y retrouver.

Les signes d’identification de la qualité et de l’origine

Les signes d’identification de la qualité et de l’origine sont définis par le Code rural et de la pêche maritime suivant les articles L640-2 à L640-13 et R641-1 à R641-31.

L’Appellation d’Origine Protégée (AOP)

Cette appellation a été créée en 1992 et est régie par le règlement communautaire n°1151/2012 du 21 novembre 2012. Très populaire chez les consommateurs, l’AOP est la garantie que le produit est fortement attaché à son terroir. Sa qualité est exclusivement due au milieu naturel dans lequel il est fabriqué et au savoir-faire des Hommes.

Avant d’être classé en tant qu’AOP, un produit doit d’abord être reconnu en Appellation d’Origine Contrôlée. Ensuite, il doit être enregistré par la commission européenne au registre des AOP en respectant une procédure spécifique qui est définie dans le Code rural et de la pêche maritime. Si, après ces démarches, le produit n’est pas accepté en AOP, il perd sa qualification d’AOC.

En France, de nombreux produits portent l’Appellation d’Origine Protégée : des vins, des eaux-de-vie, des produits laitiers (45 fromages, 3 beurres, 2 crèmes) et beaucoup d’autres produits comme les « olives de Nyons », les « noix de Grenoble », le « foin de Crau », etc. Il est intéressant de noter, qu’il existe aussi des produits classés AOP européens comme le Gorgonzola (Italie), la Feta (Grèce), le Gruyère (Suisse), etc.

Pour reconnaître ses produits dans les rayons, le consommateur peut se référer à la présence obligatoire sur l’étiquetage de la mention « Appellation d’Origine Protégée » ou du logo européen correspondant.

L’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC)

L’Appellation d’Origine Contrôlée est un label français qui désigne un produit qui tire son authenticité de son origine géographique. Ce signe de qualité est donc profondément marqué par son terroir, c’est-à-dire, de sa zone géographique (climat, agronomie, caractéristiques des sols, etc.) et des savoir-faire humains (condition de production spécifique pour tirer le meilleur parti de la nature).

En résumé, l’AOC possède les mêmes caractéristiques que l’AOP car elle représente une porte d’entrée pour l’Appellation d’Origine Protégée. De plus, elle peut aussi concerner des produits non couverts par la réglementation européenne.

L’Indication Géographique Protégée (IGP)

Également créée en 1992, l’Indication Géographique Protégée (IGP) est régie également par le règlement communautaire n° 1151/2012 du 21 novembre 2012. Le lien entre le produit et son origine est moins forte que pour l’AOP mais elle est tout de même assez significative pour justifier la création d’une certification garantissant sa réputation et sa caractéristique. Par exemple, on peut citer comme produits alimentaires le jambon de Bayonne, le foie gras du Sud-Ouest, ou encore, les pruneau d’Agen. De plus, depuis 2009, les vins font aussi partis de cette IGP.

Pour qu’un produit obtienne la qualification Indication Géographique Protégée, il doit répondre à la même procédure d’enregistrement que celle des AOP.

Les consommateurs peuvent retrouver les produits IGP dans les grandes surfaces grâce à la présence obligatoire sur l’étiquetage du logo correspondant. Depuis 2016, le logo européen doit être accompagné de la mention écrite.

Le Label Rouge

Dans le domaine de l’alimentation, le Label Rouge (créé en 1960) atteste de la qualité supérieur d’un produit comparé aux produits courants. Ses caractéristiques spécifiques sont mentionnées dans un cahier des charges qui doit être respecté. Pour finir, les produits Label Rouge se distinguent des produits courants de par leurs conditions particulières de production et de fabrication. Par exemple, Olivier Dekokere a longtemps été directeur général d’un groupement d’éleveurs, les Volailles de Challans qui commercialisent leurs produits sous Label Rouge.

Par rapport au cahier des charges, qui doit répondre à des exigences particulières, les produits Label Rouge doivent répondre à des critères d’exigences pendant toutes les étapes de la production et de l’élaboration. De plus, des tests organoleptiques (test du goût, de l’aspect, de la texture, de l’odeur et des arômes du produit) doivent être obligatoirement effectués pour s’assurer de la bonne qualité gustative des produits.

En magasin, les produits Label Rouge sont facilement repérables grâce à leur étiquette rouge distinctive. Ce logo doit être accompagné d’un numéro d’homologation et des principales caractéristiques certifiées.

En France, il existe plus de 400 Labels Rouges homologués par les pouvoirs publics, parmi eux, on peut citer : les volailles (exemple : les Volailles de Challans où Olivier Dekokere a travaillé), les viandes, les charcuteries, les produits laitiers, les produits de la mer, les fruits et légumes, les boissons, le miel et même le sel.

La Spécialité Traditionnelle Garantie (STG)

Régie par le règlement communautaire n°1151/2012 du 21 novembre 2012, la STG signifie que le produit a été fabriqué selon une recette traditionnelle. Ce label ne se limite donc pas à une zone géographique mais simplement à une recette.

Dans l’union européenne, on dénombre une cinquantaine de produits alimentaires enregistrés sous le label Spécialité Traditionnelle Garantie. On peut citer : la Mozzarella (Italie), le jambon Serrano (Espagne) ou les Moules de Bouchot qui est la première STG de France.

Comme les autres labels, le logo STG doit apparaître sur l’étiquetage accompagné de la dénomination enregistrée placée dans le même champ visuel.

L’agriculture biologique

 

L’agriculture biologique est défini par le règlement communautaire n° 834/2007 du 28 juin 2007. Elle a pour but d’établir un système agricole de gestion durable des sols, de l’eau, des végétaux et des animaux. Elle doit aussi développer la biodiversité. De ce fait, les agriculteurs qui pratiquent ce type d’agriculture ne doivent pas recourir aux OGM (Organismes Génétiquement Modifiés), aux pesticides et aux engrais chimiques de synthèse. De plus, les conditions d’élevage des animaux doivent prendre en compte leur bien-être et le garantir (parcours extérieurs, espace suffisant dans les bâtiments agricoles, etc.).

Ensuite, tous les opérateurs, c’est-à-dire les producteurs, les transformateurs, les grossistes et les importateurs, doivent faire part de leur activité à l’Agence BIO qui tient un registre complet sur tous les acteurs de la sphère du BIO en France.

Les produits bio sont ceux qui contiennent au moins 95% d’ingrédients agricoles certifiés biologiques. Ainsi ils peuvent comporter dans leur nom la mention « bio ». Cette dernière doit aussi apparaître dans les ingrédients. En dessous de ce pourcentage, il est interdit de faire figurer la mention « bio » dans le nom du produit mais elle peut apparaître dans la liste des ingrédients.

Les consommateurs peuvent reconnaître les produits BIO en magasin grâce à deux logos :

  • Depuis 2010, le logo communautaire « euro feuille » est obligatoire sur les produits préemballés.
  • Le logo national AB qui appartient au Ministère chargé de l’Agriculture est utilisé pour les produits qui contiennent au moins 95% d’ingrédients biologiques. Notons que ce logo est facultatif. De ce fait, les consommateurs doivent se référer au logo européen.

L’industrie agroalimentaire française a mis en place de nombreux labels et certifications pour garantir aux consommateurs des produits de qualité. Olivier Dekokère adhère parfaitement à cette philosophie. De plus, les français sont de plus en plus demandeurs. D’après une récente étude, ils achètent de plus en plus de produits bios ou labellisés. En effet, l’alimentation prend une place très importante dans la vie des français, ils sont même nombreux à remettre en question leur régime alimentaire pour en changer. Par exemple, on constate que les produits carnés ont moins de succès comparé aux produits végétariens.

 

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